Aux Etats-Unis, les pourboires sont une tradition et il est mal vu de ne pas en laisser un au serveur ou à la serveuse du restaurant où vous avez mangé. Il représente en général entre 15 et 20% de l’addition, et permet aux serveurs d’arrondir leur fin de mois, dans un secteur qui rémunère mal aux Etats-Unis. En effet, un garçon de salle est payé en moyenne 5$ de l’heure.Depuis peu, certains restaurateurs se regroupent pour inverser la tendance.
Sus aux pourboires !
Les pourboires, lorsqu’ils sont utilisés honnêtement permettent aux serveurs d’empocher quelques dollars supplémentaires. Le soucis vient de certains restaurants qui n’hésitent pas à baisser les prix de leur carte (et la paye de leurs salariés). Au final, avec le pourboire, le prix est le même qu’ailleurs mais le consommateur est trompé puisque avant le pourboire le restaurant parait moins cher que la concurrence. Qui plus est, les touristes ne sont pas toujours au courant de cette coutume et laissent souvent de petits pourboires.

C’est pour cela que certains restaurants commencent à se regrouper et à afficher clairement que « le pourboire n’est ni requis ni attendu ». C’est le restaurant qui, par soucis d’équité pour son personnel et pour simplifier la note du client, va intégrer directement le pourboire dans ses charges ou dans l’addition. Aux Etats-Unis le pourboire est une véritable institution, puisque les lois fédérales stipulent que les propriétaires de restaurants sont autorisés à payer les serveurs 2,13$ de l’heure, à condition que les pourboires permettent d’atteindre un salaire minimum de 7,25$ de l’heure. Certains états sont plus généreux que d’autres.
Une faible portée pour l’instant
Certains grands restaurants comme Alinea à Chicago ou Brooklyn Fare à New York ajoutent une surcharge de 20% à la commande. D’autres intègrent le service à l’addition. Au final, cette nouvelle pratique est surtout adoptée par les grands restaurants, où les clients ne regardent par à la dépense. L’objectif étant d’offrir de meilleures conditions aux serveurs américains.
